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Un avocat véreux et un riche homme d’affaires sont assassinés. L’inspecteur O Pyǒngho, un homme à la dérive depuis le décès accidentel de sa femme, est chargé des enquêtes. Lentement, il remonte à la source commune des deux meurtres, que rien ne semblait joindre : Hwang Pa’u, un homme pauvre et simple d’esprit, qui vient d’être libéré après vingt années passées en prison pour un crime qu’il n’a peut-être pas commis. C’est dans les péripéties et les conséquences de l’écrasement du maquis communiste dont Hwang Pa’u faisait partie qu’O Pyǒngho découvrira la sordide vérité, sans se douter de l’avalanche de catastrophes qu’il va déclencher. Dans un pays (la Corée du Sud) qui ne fait pas réellement la distinction entre littérature et littérature populaire, le roman policier, peut-être parce qu’il est peu répandu, est un terrain propice à l’exploration de thématiques audacieuses et au dépassement de frontières impossible aux autres genres. Ainsi du Dernier Témoin, qui se permet d’aborder la question des ravages de la guerre civile de la façon la plus frontale (viols, enfermements abusifs, maltraitances), à un moment où la censure interdisait pratiquement d’évoquer le sujet. Pour autant, c’est bien d’un polar qu’il s’agit d’abord, d’une enquête que le lecteur suit étape par étape, de façon pointilliste, à travers les yeux d’un inspecteur humain, trop humain