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« Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie » : au XVIe siècle, une bourgeoise lyonnaise se livre à une anatomie de la passion amoureuse. Exprimant sa souffrance et son désir, elle dépasse les tourments provoqués par l'absence de l'être aimé et accède aux secrets des Muses. En l'espace de trois élégies et vingt-quatre sonnets qui empruntent au modèle italien défini par Pétrarque, cette voix féminine renouvelle la poésie amoureuse.
L'épître dédicatoire dont Louise Labé fait précéder ces textes incite les « vertueuses dames » à mettre de côté leurs « quenouilles et fuseaux » pour chercher le « contentement de soi » par l'écriture et confirme, s'il était besoin, l'audace et la liberté de cette oeuvre parmi les plus importantes de la poésie de la Renaissance.