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Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Vincent d'Indy ne perd rien de sa vitalité ni de sa combativité, comme en témoigne ce troisième et dernier volume d'écrits. Tout en poursuivant son enseignement à la Schola Cantorum et au Conservatoire de Paris, le musicien septuagénaire multiplie les concerts et conférences, en France et à l'étranger, et entame une ultime et féconde période créatrice. Il continue en parallèle à défendre ses idées dans la presse. La victoire de 1918 lui semble notamment produire en matière musicale l'effet inverse de la défaite de 1870 sur sa propre génération : il s'insurge contre les avant-gardes musicales des années 1920 ; pourfend la "laideur" de la production moderne, l'ignorance qui caractérise selon lui la jeune génération ; polémique volontiers avec les défenseurs du Groupe des Six et ceux qu'il nomme les "disciples de Schönberg" ; manifeste néanmoins de l'intérêt pour Arthur Honegger et Olivier Messiaen. Contestant les tendances nouvelles - jazz, polytonalité, musique mécanique -, il reste fidèle dans sa vieillesse aux admirations et convictions de sa jeunesse et de sa maturité : <br /><br /> Tous ceux qui, au cours de l'histoire musicale, ont tenté de faire du nouveau, ne sont jamais arrivés à le trouver qu'en s'appuyant solidement sur les bases traditionnelles posées par leurs devanciers. Il ne s'agit pas d'abolir tout ce qui fut acquis, parfois péniblement, au cours des siècles, et de proclamer : "Nous allons faire une musique toute nouvelle !", mais de profiter des découvertes antérieures pour continuer le défrichement de la belle, de l'unique grande route de l'art. <br /><br /> Les écrits de Vincent d'Indy savent alors se détourner de la polémique pour dédier de très belles pages aux musiciens de la tradition "expressive" : Monteverdi, Bach, Couperin, Beethoven, Wagner, Franck, les franckistes et leurs amis.