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Et si au « conflit » on substituait le « dialogue des cultures » ? Cela semble une perspective bien tentante, à l’ère du « village planétaire ».Cependant, s’il existe, dans les domaines du commerce, des arts ou du sport des échanges multiples entre les peuples, et en particulier depuis la fin de la « guerre froide ». Chaque nation essaie de préserver son identité quand il ne s’agit pas d’imposer ses modèles, y compris par la force. Le monde se retrouve fracturé et les tensions ne manquent pas entre « monde libre » et dictatures, tolérance et fanatisme, démocratie et systèmes totalitaires ou théocratiques... Après la confrontation entre communisme et monde libre, voici que se dessinent des tensions aussi fortes entre la « civilisation occidentale », héritière de l’Antiquité grecque et du siècle des Lumières et les civilisations qui rejettent l’hégémonie de l’Occident, ce qu’Alain Badiou appelle le « capitalo-parlementarisme » et l’uniformisation du monde selon ce modèle.En analysant trois discours (celui d’un écrivain, celui d’un journaliste et celui d’un enseignant qui professe la non-violence), l’auteur montre combien les préjugés imprègnent même les esprits les plus ouverts et les plus généreux. Partout règne la vision construite sur les « valeurs » occidentales, vision qui se traduit par un monde faussement unique, puisque tout ce qui n’est pas « comme nous » et « avec nous » est barbare et « contre nous ». Et cette vision entretient malheureusement des rapports de violence, de guerre et d’exclusion qui ont atteint, en ce début de siècle, leur point culminant. Il ne reste qu’à espérer une détente que la crise économique universelle ne semble malheureusement pas devoir hâter.