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« La chance, certains l’ont, et d'autres non. Depuis le jour de ma naissance, je porte la poisse avec moi. Je n’avais pourtant pas demandé grand-chose. Sur mon Afrique malade j'ai grandi comme j'ai pu, maintenant j'en témoigne : « La base, c'est un bazar qui n'a ni queue ni tête. Pas de repère ni de vrais parents. De l'église à la laïcité, il n'y a qu'un pas et surtout pas de place pour un pauvre. On rêve d'Europe et d'argent, alors la chasse est ouverte ! Parce que les clés pour entrer sont difficiles à acquérir. Mais tu marches ou tu crèves, et quand tu marches, rien d'autre ne compte. Alors voilà le revers de votre médaille produit par le durcissement des lois européennes sur l'immigration. On les contourne en toute légalité, au prix de ces femmes et hommes blancs trahis, d'enfants sans papier qui naissent à la va-vite, et plus loin, au prix de l'échec de l'intégration des générations futures. Mendiants du monde aujourd'hui, les populations de l’Afrique subsaharienne ne veulent pas de votre pitié, ni même de votre argent, mais seulement que leur dignité et le respect de leurs droits soient acceptés par tous. Si le seul moyen pour cela est d'aller en Europe, où nos dictateurs investissent leurs butins, alors chers législateurs européens, crise financière ou pas, je vous le dis, croyez-moi : rien, ni même vos lois les plus dures n'empêcheront ces hommes et ces femmes de faire la route. L'heure tourne et ce n'est pas l’Afrique, seule, qui pâtira de cet engrenage consternant. »Serge Alain Ango de manière éclairée, témoigne de son parcours. DansLa Chasse au blanc, l’auteur dresse un constat amer mais objectif d’un homme venu du continent africain.