Prix public : 24,50 €
« C’est fascinant cette attitude hautaine que l’on a, cette énergie, ce sentiment de supériorité qui vous envahit lorsqu’on est plein aux as. On est convaincu d’être l’élu des dieux "lorsqu’on ne se considère pas soi-même déjà comme l’un d’eux". On s’estime être parfait. Appartenir à la bonne espèce pour ne pas dire "bonne race" celle des vainqueurs. On se croit être devenu le plus beau, le plus intelligent, le plus sage, celui-là qui bosse plus dur que tous les autres. On est persuadé que ceux qui nous entourent au quotidien (voisins, collègues, amis, amants, famille/ouvriers, simples connaissances) ne sont que les sujets de son royaume. Tous des pauvres et jaloux qui veulent vous entuber. Oui, on en vient à traiter tous les autres de tous les noms : (imbéciles, nuls, loosers, fainéants, des profiteurs, d’ignorant, de sale nègre/sale blanc, d’idiots, de faiblesse/erreur de la nature etc.…) Il est important de citer toutes ces injures, car c’est ce que reçoivent en signe de remerciement tous ceux qui servent ou traînent au quotidien avec les riches.En dealant mon ouvrage dans des librairies et séances dédicaces, les revenus de ces ventes rendaient heureux l’auteur que j’étais. J’avais changé de statut social donc de camp. Je faisais désormais parti des 1 % possédant les richesses de notre planète.Le titreDealer de best-sellerm’allait à merveille. Il n’était pas volé, mais gagné à la sueur de mes tripes, de mon dos et de ce cul toujours scotché sur une chaise mains braquées au clavier.Après quelques secondes d’hésitations, je lui répondis laconiquement que je n’en avais pas. Que j’étais un autodidacte-humaniste. Je lui dis : "je ne suis pas un intello, ni un politicien. Mon cursus scolaire ne m’a pas permis d’accéder à ces castes-là qui ont besoin d’un courant littéraire, de pensée pour exister ou défendre une idéologie. Moi je n’en ai aucun. Si ce n’est celui qui met la dignité de chaque être humain au centre de toutes les préoccupations". »