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Comprendre pourquoi Hegel est le pur penseur de l’Afrique, c’est avant tout objectiver avec rigueur que la subjectivité bien pensée constitue, sans aucun doute, le fondement de l’auto-accomplissement de l’homme, pour autant que c'est seulement par cette subjectivité qu’il se pose comme être du temps et de l’espace, c’est-à-dire être historial. Le concept n’est pas alors une simple finalité intellectuelle ou philosophique pour la conscience, c’est son contenu même, de telle manière qu’il constitue le fond à partir duquel s’établit un accord intelligible de la subjectivité, dans son rapport aux choses et au monde. C’est pourquoi chez Hegel, le concept est la figure même de la liberté essentielle. Or, il est évident qu’aucune existence ne peut épanouir individuellement et collectivement si elle n’est enracinée dans une liberté essentielle. De ce point de vue, le mal-être des peuples noirs, contrairement aux idées véhiculées, est la conséquence d’une pensée de la subjectivité non encore pas parvenue à sa ferme formulation. Les distorsions de nos sociétés en Afrique, que nous avons présentées dans la première partie de l’ouvrage, montrent bien que c’est l’homme qui est la cause et qu’elles ne peuvent nullement être déterminées par les contingences de l’histoire comme la traite négrière et la colonisation.