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Notre société moderne, dans son déploiement communicationnel, se présente comme une société de communication sans communication, de discussion sans discussion. La technicisation de la communication a engagé l’espèce humaine dans un processus de vulgarisation des moyens de communication, par ricochet, dans celui de son instrumentalisation, de sa chosification. L’homme moderne ne sait ni communiquer ni discuter parce qu’il n’a fait que vulgariser le versant instrumental de la communication et de la discussion.Avec Habermas, une autre dimension de la communication voit le jour. Elle accorde une place prépondérante aux données biologiques de la communication. C’est pourquoi, Habermas opte pour le langage. Le langage va accompagner le processus communicationnel depuis la communication au sens strict à celle au sens large. Cette dernière, à partir de la théorie de la discussion en passant par la théorie de l’argumentation jusqu’au principe de la validité, va permettre aux êtres humains, en tant qu’acteurs rationnels, de s’accorder intersubjectivement en vue de maintenir le consensus, l’entente dans leurs rapports sociétaux. La discussion devient la dimension réflexive de la communication. Langage, communication, argumentation constituent les éléments alimentant la dynamique communicationnelle chez Habermas.Les principes d’universalisation et de discussion, principes « U » et « D », consolident l’éthique de la discussion. Cette dernière accompagne l’espèce humaine dans son déploiement moral, éthique, politique et social. La philosophie de Habermas est indispensable pour sortir des griffes de la rationalité instrumentale le monde moderne, monde marqué par les guerres, le terrorisme, la menace nucléaire... L’Afrique doit pouvoir s’inspirer de Habermas en vue d’emprunter résolument la voie de sa réelle effectuation.