Prix public : 32,50 €
La pensée scientifique et l'essor du capitalisme ont favorisé le déclin des valeurs patriarcales et de la religion. L'approfondissement de la démocratie nous a fait sortir de l'obscurantisme et de l'intolérance, mais ces progrès ont des contreparties : l'hypermodernité estompe les différences entre les sexes et les générations, entre le maître et l'élève. Les grandes personnes s'infantilisent en s'affranchissant de leurs responsabilités et répugnent à frustrer leur progéniture. Le jeune devient, pour la première fois dans l'histoire, notre modèle et notre horizon. L'adulte tend à perdre la raison dans sa folle passion ‒ pédofolie ‒ pour un enfant devenu à la fois fétiche et tabou. Cet affolement face à l'enfant évoque en négatif la représentation du pédophile ; l'adule obsédé par sa « bien-traitance » et sa protection se défendrait-il inconsciemment contre ses propres tendances incestueuses ? Étouffés par l'amour anxieux de leurs parents ou perdus au sein de familles sans cesse recomposées, les jeunes alimentent les consultations de psys qui évoquent le terme fourre-tout de « trouble du comportement ». Les situations évoquées dans cet ouvrage amènent alors à poser la question : Faut-il soigner l'enfant, ses parents ou la société ?