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La démocratie est née en Grèce des réformes de Clisthène en 508 av. J.-C. Démocratie directe qui vaut l’acte de naissance du concept et de la notion d’un gouvernement du peuple par lui-même et par une loi égale pour tous, ce qui signifiait pour les Grecs iségoria et tirage au sort. La démocratie représentative, elle, résultant de révolutions française et américaine de la fin du XVIIIe siècle, se distingue par la loi positive, la séparation des pouvoirs et le pluralisme politique. Le procès des démocraties africaines sous le prisme de leurs propres résultats, d’après Elie P. Ngoma-Binda, fait état de démocraties de seconde zone qui se muent en démocratures, s’apparentent aux États patrimoniaux, excluent la femme de la sphère politique. La « culture africaine » entretient plutôt des rapports de compatibilité avec la démocratie moderne. Elle n’est point un obstacle au développement et à la démocratie. Sa puissance germinale ne laisse d’interroger l’aptitude des Africains. Ces derniers doivent posséder leur passé, s’interroger eux-mêmes sur leur culture, et fournir à cette dernière de nouveaux ferments culturels pour une nouvelle vie démocratique en Afrique et au monde.