Prix public : 20,00 €
À vrai dire, avant mes études à la Faculté de Sciences sociales et de Gestion, je n’avais aucun instrument d’analyse et d’évaluation d’un projet, quel qu’il soit. Lors des sessions autour des sujets d’animation rurale et des projets de développement, organisées par les autorités étatiques ou religieuses, on n’a pas cessé de déplorer les échecs que nous avions loisir à imputer à une résistance « du paysan » aux innovations. Qu’en est-il réellement ? Aujourd’hui, je me rends compte que des réflexions plus approfondies portent plutôt à rechercher les explications des projets manqués et les solutions dans le rapport de la culture avec le développement. Quand on parle de développement, la plupart des gens pensent uniquement au progrès économique. Mais ils oublient souvent bien d’autres aspects, tels que le respect de l’environnement et la protection de l’identité culturelle des peuples, qui font également partie de ce que l’on appelle « la qualité de vie ». Le groupe social BAGA, par exemple, n’est pas une société du passé, mais une société dont l’histoire est en train de se passer. Il faut restituer la fécondité de la culture afin qu’elle puisse stimuler la croissance, l’imagination et la créativité. La culture est l’énergie du développement. « On ne développe pas l’homme ; il se développe. »