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La laïcité est le bien commun des nations de l’Union européenne. Un bien durement acquis au terme des guerres de religion, qu’il est temps de redécouvrir. Certes, il est plus urgent de remédier au déficit démocratique de son fonctionnement institutionnel. Mais la crise que traverse l’Union européenne est aussi politique et philosophique.Il s’agit de savoir quelle forme d’organisation lui convient le mieux. Faut-il concevoir la formation de l’Europe politique sur le modèle d’un État fédéral ? Ou bien admettre qu’un tel État serait incompatible avec la souveraineté des États-nations ? On suppose, dans les deux cas, qu’il n’y a pas de « peuple » sans État. Qu’advient-il, alors, du « demos », quand il a élu ses représentants ?Considérée de ce point de vue, la crise structurelle des institutions européennes révèle une crise plus profonde : celle de la démocratie, nationale incluse. On ne pourra y remédier que si les citoyens européens prennent conscience qu’ils forment une communauté civique plurielle, c’est-à-dire un « laos ». Ce qui requiert l’institution d’un « espace public éclairé » dédié à la délibération civique. Et, peut-être, aussi de porter un regard lucide sur le sens du politique, désacralisé.C’est au laos européen encore oublieux de lui-même que s’adresse cet appel à reprendre en mains son destin : sommes-nous capables d’être laïques, nous autres Européens ?