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Pour les Grecs de l’Antiquité, le Barbare représente l’anti-modèle du civilisé et agit comme un miroir inversé : il ne parle pas grec, il n’est pas régi par le logos, il n’est pas un être politique vivant en cité. Les Perses, les Thraces, les Celtes ou les Scythes apparaissent aux yeux de Grecs, comme autant de peuples aux mœurs étranges, anomiques et brutales. Certains auteurs grecs témoignent pourtant d’une puissante fascination envers les barbares, à l’image d’Hérodote qui entreprend au Ve siècle av. J. C. de nombreux voyages et rend compte des modes de vie sophistiqués des Égyptiens, des Babyloniens et des Lydiens.La victoire des Grecs contre les Perses durant les guerres médiques (490-479 av. J.C.) renforce l’idée d’une supériorité civilisationnelle grecque sur des barbares symboles de despotisme et de décadence. Avec les conquêtes d’Alexandre le Grand qui portent l’influence de l’hellénisme jusqu’aux confins de l’Asie, les barbares peuvent accéder à une nature civilisée selon les critères grecs. Durant l’époque hellénistique (323 à 30 av. J.-C.) les États grecs doivent se défendre face aux Illyriens et aux Celtes dont les incursions représentent une menace permanente aux frontières de leur monde. En Asie, le royaume séleucide lutte difficilement contre l’expansion des Parthes.Après un exposé des grandes phases de l’histoire grecque, seize peuples dits « barbares » sont étudiés à travers leurs origines, leur histoire, leur culture et leurs interactions, pacifiques ou conflictuelles, avec les Grecs, et parfois avec les Romains.