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Au cours de l’histoire, les hommes ont sollicité l’arbre dans des domaines variés et à des fins diverses. L’arbre fut, tour à tour, symbole religieux, métaphore ou analogie littéraire, modèle d’organisation de la connaissance, outil mnémotechnique, relations généalogiques, processus héréditaires, motifs artistiques. Du bois sacré au célèbre chêne de Dodone, de l’arbre cosmique à l’arbre de vie, de l’arbre généalogique à l’arbre biogéographique, de l’arbre de Porphyre à l’arbre phylogénétique, de l’arbre des peintres à l’arbre des sculpteurs, toutes ces figures arborescentes témoignent d’une capacité de l’arbre à se métamorphoser et à faire surgir des potentialités inédites, allant même jusqu’à faire émerger des contrefigures, comme le rhizome de Deleuze et Guattari.Le rhizome est, pour les deux philosophes, une nouvelle image de la pensée, destinée à combattre le privilège de l’arbre qui, en tant que modèle, défigure l’acte de penser et en détourne. En réalité, le rhizome est pensé comme une puissance de subversion de tout modèle, qui renouvelle la philosophie en se répandant dans de nombreux domaines, tant pratique (« l’architecture autogérée ») que théorique (la « créolisation » d’Édouard Glissant).