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Que reste-t-il de Napoléon, à part le fracas des batailles ? La réforme de l’État et l’institution des préfets, oeuvre du chimiste Chaptal si bien illustrée par le physicien et préfet Fourier ; les lycées, le baccalauréat et le « corps enseignant », inventions du chimiste Fourcroy ; la Légion d’Honneur, confi ée non à un glorieux maréchal, mais au naturaliste Lacépède. L’Empire napoléonien fut en effet un Empire des Sciences, de multiples façons. Ce fut tout d’abord un âge d’or de la science française, durant lequel les savants français dominèrent de façon insolente dans tous les domaines. L’Empereur lui-même éprouvait une passion sincère pour les sciences, au point d’avoir rêvé d’une carrière scientifique. Il aimait sincèrement les scientifiques, les choya, mais sut aussi séduire l’élite scientifique, utiliser son prestige à son profit et la mobiliser au service de son régime. Napoléon disait : « Mes maréchaux, mes préfets, mes évêques ». Il aurait pu ajouter : « mes savants ».