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La fascination des élites françaises pour l’Orient remonte à la Renaissance. À la suite des échanges diplomatiques entre François Ier et Soliman, d’audacieux français parcourent les provinces turques pendant trois siècles. Nourris par leurs récits où la mystérieuse Égypte tient une place prépondérante, cent soixante- sept érudits et ingénieurs, viennent, à la demande de Bonaparte, se joindre à l’Expédition décidée par le Directoire pour couper la route terrestre des Indes aux Anglais. Le général Bonaparte avec 40 000 hommes et plus de 300 vaisseaux met le cap sur Alexandrie en mai 1798. Après d’éclatantes victoires, dont celle de la bataille des Pyramides, Bonaparte initie une réorganisation de cette province. Il fait face à la révolte du Caire et se lance dans la campagne de Syrie, mais il échoue au siège de St Jean d’Acre. Les érudits et les ingénieurs français achèvent leurs travaux et font connaitre aux Européens la richesse de l’art égyptien en publiant la Description de l’Égypte. La copie de la Pierre de Rosette rapportée en France permet à Champollion en 1822 de déchiffrer la langue des anciens Égyptiens. L’admiration des vice-rois pour la saga napoléonienne inscrit durablement l’influence française en Égypte. Celle-ci se traduit par le creusement du canal de Suez (1869) et par les activités de l’Institut Français d’Archéologie Orientale jusqu’à nos jours. Catherine Chadefaud, agrégée d’Histoire, titulaire d’un doctorat de IIIème cycle en Égyptologie est docteure ès-lettres et sciences humaines de l’université de Paris-Sorbonne. Elle a enseigné en classes préparatoires aux grandes écoles littéraires (Première supérieure et Lettres supérieures). Elle est l’auteure d’ouvrages de vulgarisation sur l’histoire de l’Égypte ancienne pour la jeunesse et les étudiants. Elle a publié quelques articles relatifs à l’histoire du climat, de la crue du Nil, de la végétation et des ressources du monde rural pharaonique.