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« Les parents et Nelly qui sont allés voir les Desgrées du Loû ont rapporté des nouvelles. Les Allemands font une ligne de résistance Caen/Laval/Le Mans. Ils se battraient donc de l'autre côté et nous serions ainsi livrés sans batailles. Est-ce vrai ? D'autre part, les Allemands refusent de mentionner les assassinats dans l'Ouest-Éclair... Nous vivons une époque troublée ou la guerre civile gronde. Dans le Morbihan, les maquisards se promènent le fusil en bandoulière. On dit (mais je trouve cela presque impossible) que des maquisards auraient tenu en échec, pendant trois jours, une division allemande. En représailles, ceux-ci, les Allemands, ont arrêté cinq jeunes gens, les ont pendus à une fenêtre et ont obligé la population à défiler durant trois jours devant les cadavres. » Comment vivait-on dans la région de Rennes et de Redon, en Bretagne, – donc à environ 180 kilomètres des côtes normandes, 15 à 20 minutes de vol pour les fameuses et angoissantes « Forteresses volantes » B17 – à l'heure des bombardements et des mitraillages ? Comment pouvait-on s'abriter, se nourrir, résister aux réquisitions de l'occupant ? Comment pouvait-on espérer avec impatience, avec inquiétude aussi, l'arrivée des troupes alliées ? Et, simultanément, comment, par moments, pouvait-on encore se réveiller par de grands matins insouciants, cueillir des cerises, jouir d'un ciel bleu, se baigner, rire avec des amis, lire et retrouver malgré tout le bonheur de vivre ? Pour y répondre, l'auteur revit ici ses quinze ans et nous livre le récit au jour le jour de l'occupation allemande et du débarquement. À mi-chemin entre témoignage et page d'histoire, un document authentique, étonnant de justesse et d'innocence.