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Le 11 novembre 2012, par respect envers la FNACA pour l'action qu'elle menait au profit des anciens combattants Algérie, Maroc et Tunisie, Victor assiste, le 11 novembre 2012, aux manifestations du Souvenir. Les réminiscences du passé, qu'il pensait avoir chassées de sa mémoire, reviennent soudain en grosses vagues à son esprit. Tandis qu'il observe la dislocation du cortège, son attention est attirée par l'apparition d'un couple, un jeune lieutenant à l'allure fringante, accompagné de sa compagne. À cette vision, fugitive, se superpose soudain l'image de Daniel Bernaudeau, un autre lieutenant, connu dans ces années de guerre et tout lui revient en mémoire. Il lui restait encore à raconter. Alors, il décide de le faire... Aïn Taya, Blida, 1956-1958 Victor, chef de poste transmission, et son ami Robert accomplissent une tâche épuisante, due au sous-effectif de spécialistes en transmissions qui sévissait à l'époque. Au printemps 1957 débarque au PC du régiment le sous-lieutenant Daniel Bernaudeau fraîchement émoulu des EOR. Après un premier contact difficile dû à l'insubordination viscérale de Victor allergique à toute autorité, les deux hommes trouvent un terrain d'entente, en accomplissement leur mission, essentielle à la bonne marche des opérations. Les transmissions, rouage important de la machine de guerre, peuvent sauver des vies et représentent souvent l'ultime porte de secours des hommes sur le terrain. Au fil des jours, même après le mouvement inattendu de l'état-major vers la ville de Blida, sans vraiment le désirer Victor devient le confident du lieutenant. Jusqu'à la fin tragique de Daniel, il suivra pas à pas la longue descente aux enfers de son ami.