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La tricherie est peu étudiée dans les universités africaines alors que des études menées dans les universités américaines montrent qu’elle s’y est fortement amplifiée au cours des dernières décennies. En Afrique, les études déjà menées sur la question n’ont pas abordé explicitement le lien existant entre le risque perçu et les comportements des étudiants face à la tricherie. Sur la base de plusieurs investigations menées au Cameroun, l’analyse des processus et mécanismes sociocognitifs mis en œuvre dans la perception du risque constitue une approche permettant de comprendre le raisonnement des étudiants qui sous-tend les actes de tricherie. Les croyances des étudiants relatives aux risques liés à la triche sont tributaires du contexte socioculturel, économique, politique et des valeurs individuelles liées à l’intégrité morale. Ainsi, cette construction sociale du risque est susceptible de développer une culture du risque déterminée aussi bien par l’environnement universitaire que par la société globale dans laquelle les étudiants prennent place. Les actions de prévention de la tricherie aux examens doivent être affinées de façon à être comprises et acceptées des étudiants.