Prix public : 16,50 €
Le goof au cinéma, c'est le reflet d'un caméraman, une arme qui passe d'une main à l'autre, une cigarette qui change soudain de taille ou un gobelet de café contemporain sur une table médiévale. C'est une anomalie négligeable, mais formidablement révélatrice de nos attentes techniques et esthétiques sur la fiction. Si les chasseurs de goofs existent dès la naissance du cinématographe, le triple avènement de la culture geek, d'internet et de la vidéo domestique a donné à cette forme de cinéphilie une dimension planétaire. Que dévoile cet engouement pour le détail, a priori insignifiant, tant du point de vue des spectateurs que des professionnels du film ? Qu'attend-on d'une fiction où tout est faux, et où pourtant le moindre anachronisme déchaîne les passions des amateurs et des spécialistes ? En quoi le goof et les tensions qu'il cristallise, mettent en relief les enjeux du pacte fictionnel et de ses mutations, à l'ère du numérique ?