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Un acteur nommé désir Un acteur nommé désir, entre ombre et lumière. Brando fut assurément le meilleur de sa génération et peut-être le meilleur du XXè siècle… « De tous ceux que j’ai rencontrés, disait Elia Kazan, Marlon Brando est celui qui approchait le plus le génie. » Brando ou un diable à gueule d’ange, qui a régné sur Hollywood pendant trente ans en « habitant » littéralement ses personnages à l’écran. Instinctif, quasi-animal, Brando a électrisé Hollywood dans l’Amérique des fifties. Sex-symbol planétaire, le pendant masculin de Marilyn Monroe a incarné à ses débuts une nouvelle masculinité, plus sombre et plus ambiguë que celle que l’écran nous donnait à voir jusque-là, à la fois virile, avec son corps massif et musclé, mais douce également (sa voix, sa démarche), fragile (un homme tourmenté, en manque affectif) et violente (portée vers l’auto-destruction). Grand séducteur, il aimait les femmes (beaucoup) et les hommes (aussi). En même temps, il militait contre la ségrégation raciale et pour la minorité amérindienne, et avait une conscience écologiste bien supérieure à ses pairs. Starisé à vingt-six ans (Un tramway nommé Désir), encensé à trente (Sur les quais), enterré à trente-cinq, il renaît subitement à la fin de la quarantaine et décroche ses rôles les plus célèbres au moment où plus personne ne croit en lui (Le Parrain, Le dernier tango à Paris, Apocalypse Now). Son génie est là, dans la manière qu’il a eu d’aimanter ses rôles en jouant des regards, de la voix, du maquillage et des gestes. Il a su être pour toujours Marc Antoine et Zapata, Stanley Kowalski et Terry Malloy, Don Corleone et le colonel Kurtz. Intense et magistral.