Prix public : 20,00 €
Derrière les façades de luxueux immeubles parisiens, les immenses grilles de châteaux, les baies vitrées de vastes villas de la Côte d'Azur, se cache un personnel invisible mais présent quotidiennement au service des grandes fortunes. Gouvernantes, majordomes, femmes de chambre et de ménage, lingères, nannies, cuisiniers ou chauffeurs travaillent du matin au soir, et souvent la nuit, pour satisfaire les besoins et désirs des millionnaires qui les emploient à leur domicile. En s'appuyant sur une enquête immersive de plusieurs années, ce livre lève le voile sur les relations quotidiennes entre ceux qui servent et ceux qui sont servis. Ce faisant, il éclaire les ressorts d'une cohabitation socialement improbable, faite de domination et de résistances. Elle-même prise dans ces relations, en travaillant un temps comme domestique, Alizée Delpierre montre comment une certaine " exploitation dorée " peut faire rêver des femmes et des hommes qui y voient une réelle opportunité d'ascension sociale. Du côté des grandes fortunes, déléguer toutes les tâches ingrates demeure essentiel pour consolider leur pouvoir et jouir à plein de leur capital. Elles sont prêtes à tout pour fidéliser leurs domestiques et conserver ce privilège de classe, pour le meilleur comme pour le pire. <b>Dans la presse :</b> <i>Au-delà de ce qu’elle dévoile d’un milieu peu connu, cette enquête sociologique passionnante permet aussi de s’interroger sur le privilège que constitue le fait de se faire servir et aider au quotidien, que ce soit par des majordomes ou par des livreurs Uber, ces « nouveaux visages d’une domesticité externalisée ».</i> Agathe Ranc - L'OBS <i>Au-delà des rapports sociaux des domestiques et de leurs maîtres, des tranches de vie se dessinent où se lisent le tragique et le romanesque : le livre d'Alizée Delpierre dévoile plus que le seul monde des très fortunés.</i> Guillaume Erner - ELLE <I>Au-delà de ces relations souvent complexes dont l’autrice rend compte avec finesse, c’est bien la place du service et du partage du travail domestique aussi invisible qu’indispensable qui est interrogée à l’heure où la prophétie d’André Gorz de l’avènement d’une « société de valets » devient chaque jour plus concrète.</i> Igor Martinache - Alternatives économiques <I>Ce sont des théâtres où les pièces se jouent à huis clos. Dans ces grandes maisons au calme apparent, les joies succèdent aux drames, et la comédie humaine s’exprime à plein dans un face-à-face entre grandes fortunes et domestiques. Durant plusieurs années, la sociologue Alizée Delpierre a poussé les portes de prestigieuses demeures pour donner la parole aux gouvernantes, aux majordomes, aux cuisiniers et autres nannies, mais aussi à leurs patrons. De cette enquête fouillée elle a tiré un essai, Servir les riches (La Découverte), qui offre une plongée saisissante dans le monde de la domesticité.</i> François Desnoyers - Le Monde