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Il y a quatre-vingts ans l'insurrection fasciste en Espagne avait provoqué un des événements les plus dramatiques de l'histoire européenne du XXe siècle. L'Europe d'après-guerre s'est construite sur une mémoire sélective qui, pendant la guerre froide, a passé sous silence les chapitres les plus embarrassants. Depuis, une nouvelle génération d'historiens a ouvert d'autres pistes d'investigations. Ils dénoncent en premier lieu les études réductrices qui ont tenté de légitimer le coup d’état, le considérant comme une contre-révolution déployée pour éliminer le radicalisme du mouvement ouvrier. Pourtant, cinq ans auparavant, quarante-huit heures avaient suffi aux peuples d'Espagne pour assurer pacifiquement le triomphe de leur République. Les républicains accusés de tous les maux, voyant s'éloigner une nouvelle fois l'émancipation promise depuis tant de générations, se dresseront contre la volonté de blocage social en s'opposant aux exactions sanglantes provoquées par une opposition réactionnaire. La voie du réformisme, entravée par le putsch, provoquera des exactions révolutionnaires incontrôlées, de violentes répressions orchestrées par les rebelles puis 988 jours de guerre sans merci menés par le fascisme international contre la jeune République espagnole. Ces atrocités se dérouleront sous le regard des démocraties qui, pour retarder une guerre inévitable en Europe, s'abriteront derrière le pacte de Non-Intervention et, donnant l'Espagne républicaine en gage au fascisme, la condamneront à mort.Raymond San Geroteo, né le trois octobre 1944 à Montgermont (Rennes), est aujourd’hui engagé dans un réseau international de recherches et d’échanges sur la Seconde République espagnole. Il est l’auteur de deux autres publications : “Les oliviers de l’exil” et “La fille de l’anarchiste”. Éditions Cairn Pau.