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De cette péninsule coréenne, qui prolonge l’immense Chine, séparée du Japon par une mer du même nom, nous vient toujours à l’esprit, en premier lieu, qu’y perdure une de ces divisions qui ont miné l’Europe pendant des décennies. République de Corée (du Sud) et République populaire démocratique de Corée (du Nord), sur un même espace géographique, se tournent le dos depuis la fin des années 1940, de chaque côté d’une frontière au moins aussi peu poreuse que le Mur de Berlin d’autrefois. En Extrême-Orient, le « Pays du Matin calme » (les deux Corée) demeure une zone de fortes tensions politiques et militaires, où ce « calme » est continuellement menacé puisqu’aucun traité de paix n’a été signé entre les belligérants. Pour ce pays du Sud, douzième puissance économique du monde, on a parlé de « miracle ». L’industrialisation à marche forcée et le développement économique spectaculaire ont fait naître ici, en très peu de temps, des conglomérats tentaculaires aux enjeux planétaires. Coincé entre deux géants, il affirme sa personnalité grâce à sa langue originale, non tonale à la différence du chinois, transcrite par un alphabet original d’une étonnante simplicité, le hangeul, créé de toutes pièces par les linguistes du roi Séjong au xve siècle, et qui fait la fierté de ses habitants C’est la littérature de la Corée du Sud (pays ouvert), et non celle de la Corée du Nord (pays fermé), qui est évoquée dans cette nouvelle livraison de la collection « Miniatures ». Pris entre une culture japonaise très marquée par l’Occident depuis l’après Seconde Guerre mondiale et une culture chinoise demeurée jusqu’à il y a peu sous un fort contrôle idéologique, ce « dragon asiatique », l’un des quatre avec Hong Kong, Singapour et Taiwan, a tracé sa voie sur le chemin des nations littérairement très développées, avec une ardeur qui force l’admiration. Traduit et publié avec le soutien de l’Institut coréen de la Traduction littéraire (KLTI), Séoul