Prix public : 28,00 €
DEUXIÈME ÉDITION L’opulence des comptoirs en Méditerranée avec les épices venues du Levant, la prestigieuse École universitaire de Médecine où enseignent de brillants érudits comme Arnaud de Villeneuve à qui l’on doit la technique de la distillation alcoolique, ou encore Pierre Richer de Belleval, à qui Henri IV confie la création du Jardin des Plantes de l’Université de Montpellier, toute cette conjugaison d’ingrédients associée au fabuleux réservoir aromatique qu’offre la garrigue montpelliéraine, va permettre aux apothicaires d’élaborer des compositions parfumées inédites et de plus en plus remarquables. Il y eut au XVIIe siècle plus d’une centaine de marchands-parfumeurs au sein de la vieille ville et des dynasties de parfumeurs vont ainsi voir le jour. Parmi eux : Sébastien Matte La Faveur qui reformule l’Eau de la Reine de Hongrie, appelée aussi Eau de Montpellier, fort appréciée par Louis XIV et Mme de Sévigné ; Jean Fargeon, parfumeur de Mlle d’Orléans et plus tardivement Jean-Louis Fargeon, maître parfumeur de la reine Marie-Antoinette et des Enfants de France. De nombreuses boutiques parisiennes affichaient alors la mention « À la mode de Montpellier », devenu label de qualité et de savoir-faire. Comme le souligne Maurice Chastrette, professeur à l’Université de Lyon : « Les auteurs anciens reconnaissent la prééminence de Montpellier qui fût, avant Grasse, une des capitales du parfum. » Un éclairage inattendu autour de l’origine de l’Eau de Cologne est également évoqué dans le livre. Histoire d’une rivalité dont un procès tardif acte en faveur de Giovanni Paolo de Feminis la véritable création de l’Eau de Cologne mais que l’histoire officielle ne retiendra guère ou si peu.