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Cet ouvrage est consacré à la littérature comme forme de consécration du <em>politique</em>, majoritairement portée par les écrivains à partir de la promesse de Louis XVI de réunir les États généraux en août 1788. Ces idées qui consacrent l’écrivain « patriote » et les rares contradictions qui leur répondent sont à l’origine d’un premier bras de fer historique entre une gauche et une droite avant même qu’elles se situent sur l’échiquier de la vie parlementaire en septembre 1789. À bien des égards, ce moment fait largement écho à notre époque où la diabolisation de l’autre se fait d’autant plus facilement qu’on prédit, tel un démiurge, l’irruption d’un monde nouveau, affranchi de son histoire et de ses codes, dans le <em>continuum</em> de la promesse des Lumières. Approcher les commencements de la Révolution française autrement qu’en termes d’avènement d’une société de citoyens égaux devant la loi ou de mutation spontanée des formes de consentement de la nation à l’impôt, c’est consacrer à l’anthropologie historique une part non négligeable à la compréhension d’un moment capital de l’histoire politique de la France. La victoire de la nation souveraine de juin 1789 a très longtemps caché derrière son unanimité cacophonique en faveur de la liberté sous toutes ses acceptions, les ressorts d’une culture politique originale et à plus d’un titre confuse et passionnelle.