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La décentralisation en Afrique est de manière générale une modalité d’administration des Etats. Dans le contexte camerounais, cette pratique est ancienne et date de l’époque coloniale. En effet, deux concepts émergent dans la matérialisation de cet ouvrage : la restructuration et la maturation. L’idée de "restructuration" repose sur plusieurs paramètres. Sous l’angle de l’histoire, il s’agit de revoir et de professionnaliser l’ancienne pratique de la décentralisation. Au niveau politique, la "restructuration" s’appuie sur un certain nombre de réformes qui donnent aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) le pouvoir d’agir auprès des populations locales. L’intervention de la "maturation" dans ce livre est liée à l’instauration, la conception et la mise en exécution des politiques publiques dont les mobiles gouvernants consacrent la responsabilité aux CTD camerounaises dans le champ de la gouvernance territoriale. C’est dire que l’orientation pratique de la décentralisation est une synergie d’acteurs, une mobilisation des ressources et la recherche des solutions efficaces aux problèmes de développement. Sur la scène africaine, l’idée de la décentralisation décrite dans cet ouvrage traite des réalités de trois pays notamment le Sénégal à travers une étude comparative avec le Cameroun, le Togo et le Mali. Dans cette perspective, plusieurs aspects sont évoqués. Ces derniers relèvent des réalisations sociales, culturelles et éducatives. A cela s’ajoute la prise en compte des enjeux politico-institutionnels et des défis économiques.