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Édouard II, sixième souverain de la dynastie des Plantagenêts, est couronné roi d’Angleterre en 1308 et le restera jusqu’à sa déposition en janvier 1327. Son règne est une longue suite d’échecs, notamment militaire – l’écrasante défaite anglaise de Bannockburn, en 1314 empêche la réunion des deux royaumes d’Écosse et d’Angleterre –, de scandales – lorsque sont connues ses relations amoureuses avec ses favoris (Pierre Gaveston, puis Hugues le Despenser) – et de complots fomentés par les barons qui veulent lui imposer leur tutelle. Marié à Isabelle de France, fille de Philippe le Bel, celle-ci finit par se joindre aux ennemis de son époux et avec son amant, Roger Mortimer, fomente un soulèvement général en 1326. Le roi prend la fuite, mais, fait prisonnier, est destitué par le Parlement. Le fils d’Edouard II et d’Isabelle est proclamé roi le 25 janvier 1327 sous le nom d’Edouard III. Selon Roland Marx : « Tout permet de croire qu’il (Edouard II) a ensuite été assassiné sur l’ordre de la reine et de Mortimer. Pour la première fois, l’ordre divin n’a pas été respecté : un roi sacré a été mis à mort ; des légistes tentent alors de justifier cet acte en se réclamant des théories thomistes sur les tyrans. Un précédent dangereux n’en est pas moins créé qu’Édouard III s’efforcera de faire oublier en coupant court aux spéculations juridico-théologiques. »