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Le miracle grec et sa civilisation-socle ont jeté les bases, il y a 2 500 ans, de tout ce qui est cher aux Européens : les arts (théâtre, musique, architecture, poésie), la philosophie (tant politique qu’humaine), le politique et la (vraie) démocratie directe. Si cet héritage n’avait pas été digne, si nous n’avions pas eu les Grecs, les Romains, les Normands, les Germains, les Celtes et tous ces peuples intrépides et inventifs, le christianisme aurait pu s’installer tranquillement en Europe et se prévaloir d’avoir assis notre civilisation dans une histoire univoque. Or l’Europe ne s’est pas débarrassée de ces Hommes illustres, empereurs, généraux, explorateurs, savants, artistes, qui ont su témoigner de la grandeur de leur civilisation. À ceux-là, nous devons ajouter les philosophes. Ces penseurs, souvent peu considérés comme acteurs de l’élaboration de notre destin, constituèrent pourtant de manière déterminante l’essence même de l’Antiquité. Malgré quelques regrettables épisodes comme la mort forcée de Socrate, la philosophie pouvait s’y trouver bien et s’y développer. C’est que l’on avait alors une haute idée de la pensée à l’heure où l’on savait aussi mourir pour l’honneur et la liberté. L’aspect essentiel de la philosophie a été énoncé par Sénèque qui incitait l’individu à agir plutôt qu’à bavarder. L’Europe a montré en effet qu’elle savait agir – même si la tendance est plutôt ramenée aujourd’hui vers l’attentisme et la concertation. Pour l’auteur, l’enseignement de la philosophie païenne doit être ainsi compris, fait de droiture et d’honnêteté : « Savoir accessoirement reconnaître ses compagnons pour qu’ils se trouvent à nos côtés le jour où il nous faudra aller en terres dangereuses. »