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En mars-avril 1944, suite à de fortes pressions anglo-américaines, l'Espagne, après avoir retirée du front russe la division Azul, rapatrie sa dernière unité du Front de l'Est, la légion Bleue. Son chef, le colonel Navarro, l'annonçant à ses hommes le 6 mars, le déclare nettement : « Qu'il soit bien clair que nous retournons contre notre volonté. » Plusieurs centaines de soldats vont refuser le retour ! D'autres franchiront la frontière clandestinement ou seront recrutés parmi les ouvriers espagnols des usines du Reich pour continuer ce qu'ils considèrent une Croisade contre le communisme. On les verra sur tous les fronts au sein d'unités de la Wehr macht, de la Kriegsmarine, de la Waffen SS et du SD, de l'Organisation Todt, de la légion Speer, du NSKK, du Volkssturm, mais aussi avec des unités beaucoup plus « germaniques », telles la division Nordland, la Wallonie, la Karstjaeger et le SS Polizei Freiwilligenbataillon « Bozen »… Ils combattront en Slovénie, Roumanie, Hongrie, Autriche, France, Italie du Nord, Estonie, Poméranie, sur les arrières des troupes alliées à l'Ouest en décembre 1944 et seront des combats pour Munich et Berlin. Après la guerre, tout ce qui s'était écrit à leur sujet resta entouré d'ombres et d'erreurs. Pour la première fois, l'auteur nous en retrace l'histoire – assez surprenante parfois – agrémentée d'anecdotes et de témoignages personnels, nous révélant le plan d'instruction des écoles de sabotage SS d'Otto Skorzény. Des documents et des photos, la plupart inédits, sont ici réunis. L'uniformologie n'échappe pas à l'auteur qui nous dévoile le type d'insignes et modèles d'uniforme portés par ces volontaires ibères. De plus, une douzaine d'annexes, provenant des sources les plus insoupçonnées, nous donne la traduction de documents d'archives et nous révèle une passionnante histoire d'espionnage. Pour terminer, Jean-Pierre Sourd publie une liste alphabétique (fruit d'une recherche approfondie durant 30 ans) avec les noms et curriculum militaire de 247 volontaires espagnols… Volontaires que l'Histoire en général ne voulut pas retenir au motif que pour les autorités espagnoles d'alors, ils n'existaient pas… Du moins, officiellement !