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Préface de Henri-Christian GiraudQuel est aujourd’hui le portrait le plus représentatif de Charles De Gaulle dans la galerie des grands destins nationaux ? Celui du théoricien militaire de l’entre-deux guerres ? Celui de l’Homme du 18 juin ? Celui du président fondateur de la ve République ? La question révèle en elle-même toute l’ambiguïté du personnage. Et c’est ce qui permet d’évoquer un profond malentendu quant aux relations qu’il a pu entretenir avec l’armée.Traiter de ce sujet relèverait-il pour autant d’une énième manifestation d’un « antigaullisme primaire » ?Certainement pas car le principal protagoniste de ce débat le confirme lorsqu’il écrit : « Le soldat considère le politique comme peu sûr, inconstant, friand de réclame. L’esprit militaire, nourri d’impératifs, s’étonne de tant de feintes auxquelles est contraint l’homme d’État. »On ne peut plus lapidaire, l’historien Patrice Gueniffey l’explicite : « De Gaulle est un politique qui a servi dans l’armée plutôt qu’un militaire (…) Ce n’est pas vraiment un soldat ; d’ailleurs les soldats ne l’ont jamais reconnu comme l’un des leurs. »C’est cette réalité qui conduira d’ailleurs De Gaulle à un constat étonnant pour beaucoup : « L’armée ne m’aime pas » Équivoque ? Certainement. Fatale ? Seule l’Histoire permettra d’y répondre.