Prix public : 25,00 €
Préface de Robert Saucourt – Prélude de Régis Guillem – Postface de Damien ChiaveriniLa légende dorée ne peut-elle pas se voir écornée par l’analyse serrée du fonctionnement du régime dirigé par le « grand homme » ? C’est l’interrogation d’un jeune étudiant qui, pour un mémoire qu’il lui consacre, entre en contact avec un vieux militant Algérie française…Avec Charles le Félon, Philippe Chiaverini questionne carrément la légitimité du pouvoir gaullien, dans ses fondements comme dans son exercice.Sous la forme d’échanges épistolaires entre un jeune étudiant parisien et un vieil avocat méridional, qui s’articulent autour de conseils donnés pour la rédaction d’un mémoire universitaire, l’auteur se livre à une analyse des grands moments de la décennie 1960. S’y trouvent ainsi décortiqués le système constitutionnel mis en place à la fondation de la ve République et les marges de liberté que se sont octroyés les gouvernants, en son sein, dans la menée de leur politique, intérieure et extérieure.Cet examen d’une réalité présentée de nos jours comme allant de soi est mis en perspective dans les conditions de l’instabilité institutionnelle de l’époque charnière de la décolonisation, à travers notamment les argumentaires qui étaient alors développés par les tenants de la république sortante.Grille de lecture juridique et politique du décennat gaullien, l’ouvrage souligne les prédictions qui avaient été faites quant aux risques d’incomplétudes ou de dérives que ce système portait en germes et remet en lumière de pertinentes oppositions que leurs échecs électoraux avaient eu tendance à reléguer dans un certain oubli. Il redonne ainsi la parole à ceux qui contestaient la mise en place du régime et conforte, par là-même, l’opinion de ceux qui n’arrivent pas à s’en satisfaire.Une postface, rédigée par son fils, s’essaie à restituer le moment gaullien dans l’Histoire des héritiers de la Contre-Révolution, partisans de la primauté de l’Exécutif.Ce livre a reçu lors de sa première parution le Prix du livre algérianiste 2018, distinction études juridiques.