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En septembre 1982, quatre chauffeurs de taxi furent assassinés lors d'une même semaine, exactement de la même manière, dans le même quartier populaire de Buenos Aires. Le meurtrier continua de vaquer dans les mêmes rues, à l'insu de la police, jusqu'à ce que son frère, découvrant l'arme utilisée, permette de connaître son nom : Ricardo Melogno. Ce très jeune homme avoua aussitôt, sans toutefois pouvoir dire un mot de ce qui l'aurait conduit à commettre ces crimes. Ce silence n'était nullement une dérobade ; rien ne l'aura brisé durant les trente ans de réclusion qu'il eut à purger. Et la quasi-totalité des diagnostics et traitements psychiatriques qui lui furent appliqués n'ont cessé de buter contre. Peu de temps avant sa libération, lors de ces entretiens avec Carlos Busqued, Ricardo Melogno répétait encore : « Si j'avais dit que je tuais pour voler, je serais en liberté depuis quinze ans. Ou que je l'avais fait pour le plaisir. Il y aurait une logique. Mais je me rappelle aucune cause, aucun détonateur. Il y a eu aucun antécédent avant. » Qu'y a-t-il donc au coeur de l'acte, qui se fait jour ici, et reste soustrait ?