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Alors que l’on connaît encore peu la façon de vivre au quotidien des Français durant les années noires de l’Occupation, Michel Boivin montre, dans cet ouvrage, comment la Manche s’adapte tant bien que mal aux interdictions, aux restrictions, aux impositions. Les gens de la Manche, attachés à leurs libertés et à leurs biens, supportent mal les contraintes d’une forte occupation allemande du 18 juin 1940 au 15 août 1944. A celle-ci s’ajoutent, pour les Cherbourgeois tout particulièrement, les bombardements et les mitraillages alliés de l’été 1940 à l’été 1944 entraînant d’importants déplacements de population. Les Manchois des campagnes, habitués à vivre en autoconsommation dans un département à dominante rurale et agricole, font face pour se nourrir, approvisionner les Manchois des villes, et satisfaire bon gré mal gré les exigences du Ravitaillement général. Ils appliquent pour cela le système D. Leur mécontentement à l’égard du marché noir est quasi général. Mais ils n’approuvent pas tous pour autant l’action de la gendarmerie dans la répression des fraudes. La plupart d’entre eux, bien que bousculés dans leurs habitudes, continuent de vaquer à leurs occupations de tous les jours, de faire la fête, d’affronter la vie et la mort en trafiquant, en secachant, en s’entraidant. Michel Boivin, historien, sociologue, politologue, est professeur des universités. Il enseigne l’histoire politique et les sciences politiques à l’Université de Caen et l’histoire de l’écologie politique à l’IEP de Rennes. Il est membre du Centre de recherche d’histoire quantitative de l’Université de Caen et responsable du séminaire de sciences politiques. Il collabore à La Manche Libre, Tendance Ouest et Normandie Magazine.