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Cet ensemble d’articles constitue un « liber amicorum » offert à Joëlle Burnouf, qui consacra sa carrière à l’archéologie médiévale avant « d’exercer son droit à la retraite ».Une archéologie qui, appliquée dans ses principes stratigraphiques au Moyen Âge, est d’existence relativement jeune. Son originalité par rapport à l’archéologie des périodes anciennes ou antiques était d’avoir affaire à une période documentée, voire très documentée, par les textes, pris en charge par les historiens. D’abord mise en place pour pallier le défaut d’archives, et facilement considérée comme une science auxiliaire de l’histoire, l’archéologie médiévale bénéficia peu à peu de problématiques propres, mieux articulées avec celles des historiens. Le monde médiéval matériel autre qu’artistique fut exploré, d’abord par les artefacts dûment situés dans les couches sédimentaires. Puis est venu le temps d’une attention plus fine portée à la composition-même de ces sédiments, et à la prise en compte des écofacts. L’archéologie se mit au pluriel via des spécialités appuyées en particulier sur les sciences du vivant et de la matière. Joëlle Burnouf alimenta largement, par sa pratique et son enseignement, la « révolution du sédiment » et les « relations homme-milieux ». Sont présents ici nombre d’auteurs qui l’ont accompagnée ou ont été dirigés par elle vers ces développements.L’enrichissement considérable de l’archéologie par ces spécialités n’éteint pas l’archéologie au singulier. Cette archéologie qui reprend à son compte la culture matérielle est en extension, y compris vers les périodes modernes et contemporaines, en révisant enjeux méthodologiques et épistémologiques, et conséquences sociétales. C’est son exercice qui est ici montré.