Prix public : 76,00 €
Cet ouvrage présente les résultats d’une thèse réalisée en cotutelle entre les universités Lyon II et Tübingen sur le thème de la vaisselle métallique comme marqueur de Romanisation en Gaule Belgique. Basé sur un inventaire complet des pièces de vaisselle découvertes entre la Seine, la Marne et le Rhin, ce travail a pour but d’actualiser la typologie de ces objets et d’analyser leur distribution géographique. Afin d’aborder les phénomènes d’acculturations et les différents aspects de la romanisation, l’étude prête un intérêt particulier à la fonction de la vaisselle métallique en se basant sur les contextes de découvertes et les assemblages demobilier. La vaisselle métallique reflète en effet l’évolution des manières de tables et des moeurs gauloises des II et I siècles av. J.-C., à la veille de la Conquête.Bien que la vaisselle métallique joue un rôle désormais reconnu dans les processus de romanisation des sociétés celtiques, peu de travaux récents avaient été consacrés à cette catégorie de mobilier depuis la table-ronde de Lattes (1990). En choisissant de s’intéresser aux données de la Gaule septentrionale, Q. Sueur s’affranchit des zones les plus touchées par les importations méditerranéennes, mais il se donne aussi pour tâche de comprendre l’impact de cette vaisselle sur les productions de vases et les manières de table en milieu purement indigène. Les quelque 650 objets répertoriés dans l’enquête viennent pour une part d’habitats et de sites de nature diverse, mais aussi, pour une bonne part, d’ensembles funéraires qui offrent de riches opportunités d’analyse typo-chronologique et fonctionnelle. Grâce à ces ensembles, on perçoit mieux la manière dont les formes importées ont été, à certaines époques et dans des régions particulières, accompagnées ou parfois remplacées par des productions locales.En plus de la vaisselle importée (situles, patères, passoires, …), cet ouvrage offre donc une synthèse des autres formes souvent beaucoup moins connues (seaux à cerclage métalliques, chaudrons, cornes à boire, …), souvent déposées dans des tombes qui permettent d’observer, à travers la disposition du mobilier, la fonction des objets et les rapprochements fonctionnels entre catégories. De LT C1 à l’aube de l’Empire romain, ce sont ainsi plus de deux siècles d’usages et de transformations culturelles qui deviennent accessibles, étayées par un imposant catalogue des données prises en compte en France, Belgique, Luxembourg et Allemagne occidentale (p. 331-637).établie avec beaucoup de rigueur, cette somme devrait rapidement s’imposer comme une synthèse incontournable non seulement pour les spécialistes de la vaisselle métallique, mais aussi pour ceux qui s’intéressent au commerce, aux transformations culturelles et à la manière dont les sociétés indigènes ont pu passer, finalement, à un modèle mondialisé, celui de l’Empire romain.