Prix public : 22,50 €
" Les objets artistiques ne sont que la trace de quelque chose qui passe, change, se transforme ailleurs qu'en eux sans dire qui les fait.' De 1958 à 1995 (l'année de sa mort) le cinéaste René Allio a rempli des pages de notes, réflexions et remarques parfois surprenantes. Éditée pour la première fois, cette version intégrale pose la question de l'intime et de la création. Des petits carnets toujours de même format, de couleur rouge, marron ou noire... De 1958 à 1995 (l'année de sa mort), René Allio, réalisateur entre autres de Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère, des Camisards et de La Vieille dame indigne, remplit pour son usage personnel des carnets –; une quarantaine au total. En 1991, l'historienne Arlette Farge en collaboration avec lui en publie de larges extraits couvrant les années 1970-1990. Vingt ans plus tard (la totalité des carnets est écrite, Allio ne cesse de nous intéresser), une intégrale s'impose. Pour les chercheurs qui y trouveront une mine d'informations; parfois des corrections, des erreurs factuelles (de datation par exemple) que perpétuent des ouvrages anciens. Une intégrale qui comporte néanmoins des risques : publier ce qui n'était pas écrit pour être publié et qui en l'occurrence peut apparaître parfois comme anecdotique ou sans intérêt. Enfin, intégrale, cette édition est aussi pédagogique. Un bien grand mot certes pour dire qu'elle s'est dotée d'un dispositif d'accompagnement qui manquait à l'édition de 1991 et à son lecteur. Ce qui frappe au premier abord dans Les Carnets, c'est le caractère hétérogène et hétéroclite du discours qui résulte évidemment de la discontinuité de l'écriture, de la réactivité tous azimuts du rédacteur et de l'amplitude temporelle du récit (à trente ans d'intervalle, Allio n'est plus le même)... Cette publication permettra de mieux faire connaître " l'un des réalisateurs les plus singuliers du cinéma français "