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Dossier du tribunal civil de Rennes. Affaire Follet c/ Destouches. 21 juin 1926 Textes établis et présentés par Gaël Richard 100 exemplaires imprimés sur Hollande van Gelder numérotés de 1 à 100 « Voilà près d’un siècle, dans sa trente et unième année, alors que sa vie familiale se délitait et que sa vocation médicale trouvait dans un poste à la Société des Nations à Genève un premier accomplissement, Louis Destouches a délivré en quelques mots cette vision prémonitoire de sa destinée : « Je finirai dans la littérature, visiblement » – entrer en littérature comme on entre en religion, consacrer sa vie à l’écriture, quitte à renoncer au confort bourgeois d’une carrière en province, à laquelle son mariage avec la fille du directeur de l’école de médecine de Rennes le prédestinait. Après avoir traversé les horreurs de la guerre, diminué et traumatisé, Louis devait désormais arpenter à Rennes les quais de la Vilaine, croisant au quotidien cette « bande d’hideux égoïstes » bourgeois, aux « gueules rondes et fermées ». Fort de ces expériences, celui qui se voyait artiste, et qui s’essayait déjà à l’écriture, se forgeait sa propre philosophie de la vie en lien étroit avec une esthétique. Nous en retrouvons une des expressions les plus sidérantes sous sa plume, dans une des lettres adressées à Édith Follet présentée ici : « Le laid et le vulgaire suffisent à donner une valeur à la vie sans y ajouter le diable. Dixi »… La publication de ce corpus, composé d’actes de procédures – qualités des parties, conclusions, relevé des faits et minute du jugement, tous datés de 1926 – comporte six lettres inédites de Louis Destouches adressées à Édith en 1924-1925 et quatre de leurs enveloppes. Elle est l’occasion d’une mise au point sur cet épisode crucial de la vie de Céline, dont les récits biographiques reposaient jusqu’à présent sur des sources et témoignages partiels et tardifs. (Extrait de la présentation de Gaël Richard.)