Prix public : 28,00 €
« Féerie pour une autre fois doit sortir prochainement, mais Cé-line se refuse à tout lancement efficace. C’est assurément une grave erreur » , fait remarquer Gaston Gallimard à Paul Marteau, le 29 mai 1952. Les deux hommes, l’éditeur « ami » et l’industriel mécène, se connaissent assez bien pour que le premier demande au second d’intervenir en sa faveur, comme Paul Marteau avait pu le faire quelques semaines auparavant, lorsque Céline souhaitait revoir les conditions contractuelles qui le liaient désormais aux éditions Gallimard.Or, cette fois, Marteau reste sans influence. Céline s’obstine. Il n’y aura pas de service de presse pour accompagner la mise en vente de Féerie pour une autre fois. Du moins momentanément. Par crainte de poursuite judiciaire, Céline insiste pour repousser de trois mois toute mesure de communication autour de son livre. Au-delà de ce délai il n’est légalement plus possible d’attaquer un ouvrage pour diffamation. Pourtant, à la lecture du manuscrit le service judiciaire des éditions Gallimard n’avait « trouvé d’attaques contre des personnes, ou des mises en cause de tiers, qui soient susceptibles de donner lieu à des procès » . Simple manie de la persécution ?