Prix public : 25,00 €
Ce deuxième volume est placé sous les espèces du feu : incendies de l’histoire, flammes des passions non tristes, du désir et de l’amour, brasier mystique ou alchimique. Les chants du deuxième volume, intitulé À même la flamme (chants des chants 2) sont répartis de façon arbitraire selon les signes du zodiaque, mais sans suivre l’ordre de leur déclinaison : chaque chant est placé sous l’un de ces signes : Pour le livre 2, on trouve : chant 1, bélier ; chant 2, cancer ; chant 3, lion ; chant 4, scorpion ; chant 5, sagittaire ; chant 6, poissons. Chacun de ces chants reçoit des poèmes consacrés à des personnes nées ou décédées dans la période couverte par le signe attribué au chant, mais aussi à des événements qui se sont déroulés dans cette même période. Il s’agit là d’une contrainte organisationnelle fixée de façon tout à fait arbitraire.L’intention est d’aboutir à une structuration à la fois labyrinthique, à la Piranèse, et spiralique, telle une vis sans fin.Certains passages d’épopées de tous les temps, les populaires et les savantes, y sont réécrits : Gilgamesh, Iliade, Odyssée, Énéide, et autres épopées européennes (Dighénis, Beowulf, Edda, Kalevala…), africaines (Soundiata, Kebra Negast…), asiatiques (Mahābhārata, Gesar, Livre des Rois, Kim-Vân-Kiêu…), amérindiennes (Tabaré, Auracana, Hiawatha…), etc. Mais des personnages historiques, les uns connus, les autres méconnus ou anonymes, y sont aussi évoqués (Hubertine Auclert, Dolores Huerta, Charlotte Salomon, le Groupe Manouchian, Gloria Steinem, César Chávez, Manuel Quintín Lame, etc.), ainsi que des héros de notre temps, la plupart du temps anonymes ou peu connus : victimes d’attentats, noyés de Méditerranée, SDF, leaders des sans-terre d’Amérique latine, etc. Il y est aussi rendu hommage à des voix qui sont aussi des porte-voix : poètes ou artistes de tous les continents et de toutes les langues (Gerty Dambury, Gonzalo Rojas, Mutsuo Takahashi, Jean Boudou, Lance Hanson, Makhali-Phāl, Giegj Fishta, Susy Delgado, Bolamba Lokolé, Ài Qīng, Léon-Gontran Damas, etc.). Tous les règnes du vivant y ont des représentants acquérant le statut de héros à part entière. Beaucoup de langues sont présentes par des citations dûment traduites, par amour des langues et de la diversité des façons d’habiter le monde qu’elles expriment et chantent. Quelques poèmes sont entièrement ou en partie composés comme des centons, c’est-à-dire des séquences juxtaposant en mosaïque des prélèvements épars réalisés sur un œuvre ou un ensemble de textes. Tous ces traits distinctifs révèlent qu’il y a là une aspiration, sinon à l’exhaustivité, impossible par définition, du moins à une accolade la plus large possible à tout ce qui vit ou a vécu.