Prix public : 19,00 €
Le présent ouvrage rassemble des communications tenues à Genève en 2016 autour du rapport entre la littérature latine et l'espace urbain. Une première série d'études, parue en 2014 ( Lire la Ville, fragments d'une archéologie littéraire de Rome antique), prenait pour objet des textes essentiellement d'époque augustéenne. Elle montrait comment les allusions littéraires à l'espace concret de la ville ne se limitaient pas à de simples informations topographiques mais traduisaient tout un imaginaire lié aux programmes politiques et monumentaux que la paix retrouvée sous l'égide de l' empereur Auguste avait pu mettre en oeuvre. Il a paru intéressant de vérifier si, à distance de quelques générations et après la fin de la première dynastie impériale, ces mêmes mécanismes ne se retrouvaient pas après l'avènement d'une nouvelle dynastie et la seconde grande transformation urbaine de Rome. L'incendie de 64 p. C., les bouleversements qui accompagnent la mort de Néron et la nouvelle guerre civile qui la suit créent les conditions d'un cycle de reconstructions et de constructions comparable à celui qui suivit les événements de la fin de la République. L'originalité tient à ce que poètes et prosateurs flaviens qui en parlent s'inspirent de leurs prédécesseurs, que ce soit pour les suivre ou au contraire pour s'en démarquer. Ce système de références plus ou moins explicites fait écho à la manière dont la nouvelle dynastie entend se positionner par rapport à l'ancienne. Onze communications composent ce portait littéraire de Rome autour de poètes et d'écrivains comme Stace, Martial ou Pline-l'Ancien, un portrait qui recoupe les grandes lignes du nouveau paysage urbain et des monuments qu'élèvent alors les Flaviens. L'entreprise littéraire servira même de modèle à la Renaissance pour représenter à son tour la Florence des Medici, preuve s'il en est de son importance.