Prix public : 13,00 €
Les Sixties sont une décennie mixte au cours de laquelle le politique et le culturel se superposèrent, essentiellement à partir de 1967. En effet, le politique devint culturel - si l’on songe à l’engagement des hippies ou des yippies - et le culturel se politisa à une vitesse fulgurante avec l’arrivée d’activistes de la Nouvelle Gauche rejoignant le « Flower Power », puis l’incorporant dans leur organisation et lui confiant la mission de conduire la révolution contre-culturelle. La contestation qui vit le jour à cette époque investit tout d’abord la scène politique pour se déplacer progressivement, puis se propager, à la scène contre-culturelle lorsque la jeunesse protestataire américaine se rendit compte que son message ne passait pas de manière suffisamment claire, ni n’obtenait les résultats escomptés, et que le bipartisme s’en trouvait peu écorné ; un changement de stratégie était donc nécessaire. Cette décennie marqua une rupture nette entre ceux qui pensaient pouvoir transformer radicalement la société en engageant le débat dans un cadre politique novateur et les partisans d’une refonte totale des canons culturels en vigueur. Dans un premier temps, cet ouvrage s’intéressera à certains mouvements sociaux qui se sont efforcés de redessiner les contours d’une société américaine qui, selon eux, devenait de plus en plus capitaliste, impérialiste, impersonnelle et aliénante. Ensuite, il abordera les questions de contre-culture et de liberté d’expression, montrant ainsi que contestation politique et contestation contre-culturelle se complétaient afin de donner plus de poids aux revendications des contestataires : la culture devint dès lors une véritable arme à caractère politique permettant de remettre en cause le Système.