Prix public : 22,00 €
Cet ouvrage est le fruit d’une recherche sur " lesillégalismes portuaires " – formes d’évaporations par lesquelles le portnourrit la ville. Les archives de la " police des ports ", mise enplace en 1919 par la Chambre de commerce de Marseille, nous dévoilent un mondesocial insoupçonné où l’on rencontre aussi bien Jules S., condamné à six moisavec sursis pour le vol de seize oranges, que le minotier M., qui détourne douzetonnes de blé. Se fait également jour le conflit entre pêcheurs, qui cueillentles fruits de mer accrochés aux quais, et les scaphandriers, qui leur font uneconcurrence illégale, au lieu de se contenter du " grappinage " – qui consiste àrécupérer les marchandises " tombées " des quais et des navires. Ce livre raconte la vie foisonnante d’un espace à la fois public, ouvert etcosmopolite, et invite à réfléchir sur le statut du prolétariat portuaire –caractérisé par la complexité des métiers et une certaine porosité entretravail, asservissement et commerces informels. MichelPeraldi, anthropologue, travaille sur les les économies grises des métropolesméditerranéennes. Il est notamment l’auteur de Gouverner Marseille (avec MichelSamson, La Découverte, 2005). Fabien Bartolotti, docteur en histoirecontemporaine, l’auteur d’une thèse sur l’histoire économique etenvironnementale du port de Marseille dans la seconde moitié du xxe siècle.