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Le mal au jardin d'où vient-il ? Est-il faiblesse ou empathie ? Il est identifié comme mal à l'autre. Avoir mal aux autres ne sert pas les autres. Parler d'eux, et non à leur place, peut-il aider à ne pas oublier ce qui s'est passé ? Comment le dire ? Dans l'oubli des maux ? Dans la distance narrative ? Dans la foi qu'on ne peut pas réduire le monde à une seule expression ? Quelle réalité tangible donner à l'espérance ? Dans la naissance de nouveaux échos pour le dire. A l'aide de tissages, métissages, permanents, du bruissement des mots d'autres compagnons de route ; énorme remuement de noms, de langues, de pensées. Pour qui le dire ? Pour ceux qui vécurent et moururent en enfer et pour les autres. Pour les enfants qui questionnent et pour les enfants de ces enfants qui voudront connaître l'histoire de familles ensevelies sous les diktats d'intérêts suprêmes. Mais au-delà des mots/maux, les Ex-Odes du Jardin, variations incarnent aussi un hymne à l'amour, à la joie re-trouvée, cultivée au quotidien, « amour de la langue, amour des lieux, exigence relative à la parole, interrogation inquiète sur l'actualité planétaire difficile », comme le ponctue Paul Asselineau dans le n° 77 d'Aujourd'hui Poème.