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C’est un de ses descendants imaginé par l’auteur qui fait revivre son aïeul en publiant une longue lettre que Charles Bagard est censé avoir écrite à son petit-fils dans les dernières années de sa vie. On y découvre non seulement un jeune étudiant amoureux puis un médecin fervent serviteur de la Lorraine dans la période tourmentée qui fut la sienne au XVIIIe siècle, un humaniste avide de connaissances qui rencontra Montesquieu et soigna Voltaire, fidèle en amitié, travailleur infatigable, mais aussi un homme avec ses doutes, ses regrets et qui, vieillissant, reste malgré tout soucieux de transmettre aux générations suivantes son amour de la vie et sa confiance en l’avenir.Extrait :“Je m’appelle Charles-Elie Bagard, je suis nancéien, j’ai quarante-cinq ans et je suis médecin. J’ai une sœur, trois cousins et je suis l’aîné de ma génération. Je ne sais pas combien de générations se sont succédées depuis qu’un de nos aïeux, Charles Bagard, est devenu médecin au début du XVIIe siècle mais ce que je sais – si toutefois on peut parler de savoir quand il s’agit de coutumes familiales rapportées sans aucune preuve – c’est que depuis cette date il y a eu un médecin dans chaque génération et que l’aîné de chacune d’elles se devait de porter le prénom de Charles. Jusqu’à présent je n’ai pas de fils mais j’ai deux filles dont j’ignore encore quelle profession elles choisiront. Un de mes cousins a un fils qui est plus âgé que mes filles et qui est je crois l’aîné de sa génération mais il ne s’appelle pas Charles et veut devenir architecte.”Anne-Marie Eber est née à Nancy. Docteur en médecine, neuropsychiatre. Praticien Hospitalier honoraire des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Cet ouvrage sur Charles Bagard, médecin ordinaire du duc Stanislas montre qu’elle n’a pas oublier sa Lorraine natale.