Prix public : 17,00 €
Anne, trempée, cheveux hirsutes, gît étendue au pied de la statue d'Aphrodite, foudroyée par la dernière manifestation de la violence des cieux, dernière victime d’une conflagration entre l’éther et la terre, alors qu’elle évoquait une pensée fugitive, impalpable dans la désolation terrestre. L’éclair a d'abord frappé la sculpture, l'a pénétrée au cœur avant de rebondir sur la jeune femme, comme si le diable avait voulu définitivement abattre les dieux et les hommes, au plus sacré de ce qui est leur essence : l’amour.Peut-on être statue et ressentir de la compassion, de la culpabilité ou de la dévotion à l’égard d’un être humain ? Non, assurément non, quand on est une œuvre d’art plantée au milieu d’un jardin d’agrément. Pour autant, le poète Thiéfaine nous conte « Les chants d’espoir qui bavent aux lèvres des statues ». Et les poètes ont raison. Toujours.D'autant qu'un léger sourire semble désormais flotter sur les lèvres de la statue. Quel est donc ce mystère ?