Prix public : 18,00 €
Une très passionnante analyse de ce que la conquête de l’Algérie sur l’occupation esclavagiste turque puis la colonisation réussie ont dû au courage des militaires et des colons mais aussi à la persistance chez beaucoup d’un sentiment du sacré vivifié par l’esprit d’évangélisation et de charité d’une église missionnaire. Cela entraîna le respect des indigènes et la pacification des esprits. Avec ce petit livre aux allures d’aide-mémoire d’histoire, l’auteur cherche à expliquer – et d’abord à s’expliquer – ce qu’on a appelé pendant quelques années le drame algérien, ses origines et ses séquelles.Dans l’immense pan de l’histoire embrassé par ce petit livre, l’auteur envisage successivement l’épanouissement de l’œuvre coloniale, de 1830 à la Grande Guerre, soutenue par un sacré vivace malgré une hargne laïciste toujours opérante. Après la Grande Guerre, le deuxième âge connaît un affai-blissement du sacré : le sacré religieux qui armait notre société et le sacré profane qui avaient sous-tendu le courage et la ténacité de nos militaires et de nos colons. Les idéologies anti-coloniales ont mis à profit cet affadissement et, dès lors, la structuration révolutionnaire s’est mise en place.à la Toussaint rouge, le sacré et, en particulier le patriotisme, n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. La République est aboulique et incohérente. La France ne croyait plus à ses droits et à ses devoirs. Pour mettre à mort notre malheureuse Algérie, il ne restait plus qu’à trouver un guide suffisamment fort, énergique, menteur, haineux, inhumain pour donner le coup de hache fatal et criminel. Français, les contemporains de la guerre civile n’ont pas voulu l’Algérie française, vous commencez à subir la France algérienne.À côté d’ouvrages consacrés à l’analyse de phénomènes de société, Georges Dillinger a consacré trois livres à l’Algérie et à ses relations avec la France.