Prix public : 19,00 €
Pour le 150e anniversaire de sa naissance, Charles Maurras a été censuré. Comme par les Allemands sous l’Occupation ! Chassé du Livre des commémorations nationales. Victime d’une kommandantur politico-médiatique hai-neuse et de la fée Carabosse Nyssen, ministre de la Culture-sic qui s’assied sur le patrimoine et obtempère aux ordres des censeurs.« Pourquoi tant de haine ? C’est la vraie ques-tion », écrit en préface Hilaire de Crémiers, maurrassien de l’espèce amoureuse. On y ré-pond dans ce livre par petites touches, à coups d’anecdotes signifiantes, de textes peu connus, voire inédits, comme en se promenant dans le jardin de « la vieille maison que nul âge ne ride », au Chemin de Paradis. Avec des haltes apaisées près de la fontaine aux macarons et du « Mur des Fastes ».On l’aura compris : cet ouvrage n’est pas un livre de plus sur Maurras et l’Action Française.Il en est déjà tant (et de nombreux admirables). C’est un livre autre. Avec une question annexe à la précédente : ont-ils jamais lu Maurras ?Maurras. Prophète. Et résistant. Prophète : concernant l’Allemagne d’aujourd’hui, on ferait bien de (re)lire ses prophéties d’hier. Résistant : quand les Munichois bêlaient « Paix, paix, paix » et que les communistes s’alignaient sur la Moscou stalinienne alliée de la Berlin hitlérienne, il écrivait – et c’était la manchette quotidienne de l’Action Française – : « Il faut armer. Armons ! »« Les libertés se prennent, elles ne s’octroient pas », a écrit l’infatigable lutteur. Actualité de Maurras !« L’année 2018 devait officiellement commémorer le 150e anniversaire de la naissance de Charles Maurras, créateur de l’Action française et théoricien du nationalisme intégral. Mais cette commémoration fut rayée du livre officiel de l’État français par quelques ternes bureaucrates qui voyaient en cet homme une menace pour la république, bien que mort depuis belle lurette.L’homme qui avait marqué une génération de francophones, celle de la première moitié du XXe siècle, ne méritait plus d’être mentionné. Et le terme francophone est ici choisi, car l’influence de Maurras se fit sentir aussi au Québec, d’abord avec Lionel Groulx qui émula le poète de Martigues en créant l’Action française de Montréal, aujourd’hui rebaptisée Action nationale, mais aussi un grand nombre de penseurs, comme Robert Rumilly, lui-même issu des rangs de l’Action française avant de débarquer en Amérique.Cette vexation, son retrait du calendrier officiel, n’est que la dernière d’une longue série de persécutions auquel ce penseur intemporel dut faire face de son vivant. Il fut méprisé par l’Église avant la guerre, puis par le Front populaire, mouvement sans Dieu, puis ensuite par la censure allemande et finalement par les « Libérateurs » qui accusèrent ce germanophobe assumé de collaboration, celui-là même qui condamnait dans ses éditoriaux ceux qui pactisaient avec les Allemands !Tant d’injustices et de mensonges que pourfend avec style Alain Sande