Prix public : 18,00 €
L’élévation des températures et la montée de l’extrême droite forment deux menaces chaque jour plus pressantes. Or leur combinaison est explosive. Ce livre est une première tentative de penser ensemble les deux phénomènes. Qu’ont dit, écrit et fait les partis nationalistes en matière d’écologie et de climat durant les deux dernières décennies ? Devant l’abondance de preuves scientifiques, ils ont nié le réchauffement et se sont placés en défenseurs de l’industrie fossile. Dans son ensemble, l’extrême droite abhorre les éoliennes, s’oppose aux accords climatiques et nourrit de théories conspirationnistes sa détestation des mouvements écologistes. Même quand elle se revendique d’un « nationalisme vert », ses positions restent en toutes circonstances déterminées par la défense du territoire et son obsession de l’immigration. L’état des lieux se double d’une fascinante enquête historique : dans les archives du fascisme classique, où les écrits de Marinetti et Jünger autant que les réalisations du Troisième Reich et de Mussolini témoignent d’une passion pour les énergies fossiles indissociable de leurs projets guerriers ; mais également au cœur de la civilisation occidentale où elles ont été une pierre angulaire de la domination blanche du monde moderne. Ce sont, disent les auteurs, ces articulations anciennes entre la race et l’énergie qui ressurgissent aujourd’hui dans une période de crise. Au point de faire émerger un fascisme fossile qui emploierait les moyens les plus brutaux à la préservation du statu quo ? Pour le Zetkin Collective, une chose est certaine : plus la Terre se réchauffe, plus la défense du climat et l’antifascisme tendent à ne former qu’un seul et même combat.