Prix public : 18,00 €
Dans un monde qui se dirige vers le chaos climatique, la nature est morte. Elle ne peut plus être séparée de la société. Tout n'est plus qu'un amalgame d'hybrides, où l'homme ne possède aucune faculté d’action particulière qui le différencie de la matière morte. Mais est-ce vraiment le cas ? Dans cette polémique cinglante avec les philosophes de ce qu’il nomme le tournant culturel (dont Bruno Latour est une figure centrale), Andreas Malm développe un contre-argument : dans un monde qui se réchauffe, la nature revient en force, et il est plus important que jamais de distinguer le naturel du social. C’est en attribuant aux humains une capacité d’action spécifique que la résistance devient concevable. Ce livre pose des questions urgentes à l’heure ou l’inaction climatique à l’échelle mondiale inquiète de plus en plus de gens : quel rôle doit jouer la pensée théorique dans la lutte contre le réchauffement mondial ? Et ce qui s’écrit aujourd’hui est-il à la hauteur du défi ? Malm examine un grand nombre de textes contemporains qui interrogent le rapport entre nature et culture, leur hybridation ou leur séparation. Il offre un panorama critique des théories actuellement disponibles sur ce thème (constructionnisme, hybridisme et néo-matérialisme), lequel représente par ailleurs un secteur éditorial florissant. Enfin, il fournit un manifeste théorique pour le temps présent, défendant une distinction stratégique entre nature et culture.